petrole-production.jpg En moins d'un mois après la décision de maintenir les quotas de production par l'OPEP, ses membres les plus influant se sont réunis à Abu Dhabi, pour revoir la situation du marché du pétrole. Les prix sont au plus bas niveau depuis plus de 5 ans.

Si on regarde les déclaration des membres du pays du Golf, on a l'impression qu'ils font tout pour baisser au plus bas les prix du pétrole.

«Ce n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’Opep de réduire leur production, quel que soit le prix» a déclaré Ali Al-Naimi, ministre du pétrole en Arabie Saoudite. Advenant que l'Arabie Saoudite baisse sa production «le prix remontera et les Russes, les Brésiliens et les producteurs de pétrole de schiste américains prendront ma part» a-t-il conclus.

Dans une course de productivité où ni les États-Unis ni la Russie, ni certains pays producteurs ne veulent limiter les quotas; l'Arabie Saoudite veut maintenir ses parts de marché à tous prix! «le prix du pétrole, même à 20 dollars le baril, n'est pas pertinent pour la politique menée par l'OPEP»...

Un prix du baril durablement bas ferait très mal aux forages aux États-Unis et au Canada qui produisent à des coûts souvent supérieurs à 60 dollars le baril.

Selon un expert pétrolier canadien, les projets les plus chers d’exploitation de sables bitumineux au Canada ont des seuils de rentabilité proches des 100 dollars, tandis que la plupart des barils produits par l'OPEP coûtent moins de 15 dollars à extraire.

Cependant si les prix du baril restent bas; d’ici cinq ans, la production de pétrole des pays de l’OPEP devrait décliner, faute d’investissements suffisants pour remplacer les vieux champs en voie d’épuisement. Si les recettes pétrolières s’amenuisent avec les cours, les marges de manœuvre pour investir dans l’exploration et les nouveaux gisements se réduiront aussi.