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La mort du mollah Omar, ajoute la présidence des Etats-Unis dans son communiqué, «représente une chance pour davantage de progrès sur la voie d'un Afghanistan stable et sûr». La présidence afghane avait annoncé mercredi que le chef des talibans était mort en avril 2013 dans un hôpital du Pakistan voisin.

Son adjoint, Akhtar Mohammad Mansour, a été élu nouveau chef suprême des talibans, a-t-on appris jeudi auprès de deux commandants afghans, tandis qu'une nouvelle session de négociations de paix, prévue vendredi entre les insurgés et le Gouvernement afghan, a dû être reportée.

Dans son premier message audio diffusé samedi, le mollah Mansour a appelé à l'«unité» du mouvement islamiste, au sein duquel des voix discordantes se sont fait entendre après sa nomination. «Nous devons tous travailler à préserver notre unité. Les divisions dans nos rangs ne feront que servir nos ennemis et nous causer du tort», explique-t-il.

Les talibans afghans ont par ailleurs réfuté samedi les «rumeurs» au sujet du décès de Jalaluddin Haqqani, fondateur du réseau éponyme, au lendemain de l'annonce de la nomination de son fils dans l'équipe dirigeante du mouvement.

Des médias pakistanais avaient assuré la veille que Jalaluddin Haqqani, dont le réseau est implanté dans une région à cheval sur le Pakistan et l'Afghanistan, était mort il y a près d'un an déjà de cause naturelle.

Or, samedi, les talibans ont affirmé sur leur site internet que Jalaluddin Haqqani, qui aurait environ 70 ans, «a été souffrant, mais grâce à Dieu, sa santé est bonne depuis un certain temps et il n'a aucun problème». «Les rumeurs concernant la mort de Jalaluddin Haqqani (...) sont sans fondement», ont-ils ajouté.

Originaire de la province afghane de Khost (est), Jalaluddin Haqqani est l'un des combattants les plus respectés dans les cercles jihadistes de la région, pour son opposition à l'armée soviétique dans les années 1980, puis aux Américains après le 11-Septembre.