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Les assaillants ont été tués après avoir semé la terreur pendant six heures.

Selon le porte-parole du ministère de la Défense qui a livré le plus récent bilan de l'attaque, le général Daud Waziri, la plupart des victimes «étaient des patients, des médecins et des infirmiers» de l'hôpital, réputé pour soigner aussi bien les combattants des forces de l'ordre que celles des insurgés.

Le général Waziri a aussi confirmé la mort de quatre assaillants. Amaq, l'organe de propagande du groupe armé Daesh, a assuré qu'il s'agissait de combattants affiliés à l'organisation. Le groupe armé a déjà lancé depuis un an plusieurs attaques contre des objectifs civils à Kaboul, dont plusieurs ont visé des sites chiites.

Pour leur part, les talibans ont démenti tout lien avec les événements de mercredi.

L'attaque a commencé lorsqu'un kamikaze a actionné des charges explosives dans le stationnement de l'hôpital. Trois assaillants sont ensuite entrés avec des armes automatiques et des grenades.

Ils ont pris position dans les étages supérieurs de l'hôpital et une fusillade les a opposés pendant plusieurs heures aux membres des forces spéciales, ont indiqué les autorités. Alors que la fusillade se poursuivait, une deuxième explosion a été entendue à l'intérieur de l'hôpital.

Le président afghan, Ashraf Ghani, a interrompu un discours qu'il prononçait à l'occasion de la Journée internationale des femmes, pour dire qu'«une attaque terroriste est en cours dans un hôpital, attaque qui foule aux pieds toutes les valeurs humaines». «Dans toutes les religions, un hôpital est considéré comme un lieu à l'abri de toute attaque, et s'en prendre à lui, c'est s'en prendre à l'ensemble de l'Afghanistan», a-t-il ajouté.

Il y a une semaine, des attaques coordonnées contre un commissariat et un bâtiment des services de renseignement ont fait des dizaines de morts à Kaboul. Elles ont été revendiquées par les talibans, qui cherchent à chasser les troupes étrangères et à faire tomber le gouvernement en place, soutenu par Washington.