afghanistan_kabul.jpg
Plusieurs milliers de membres de la minorité chiite Hazara défilaient dans les rues de la capitale pour protester contre la discrimination dont ils s'estiment victimes, quand deux explosions ont retenti.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à Kaboul depuis le mois d'avril 2016, quand plus de 60 personnes avaient péri dans une attaque contre des bureaux des services de sécurité.

Par le biais de son agence de communication AMAQ, Daesh a revendiqué cette attaque, commise selon elle par deux de ses membres équipés de ceintures explosives.

Les talibans, grands ennemis de Daesh, ont démenti toute implication et ont parlé à propos de l'attentat d'un «complot visant à déclencher une guerre civile».

La communauté persophone Hazara constitue 9% de la population afghane. Troisième minorité dans le pays par ordre d'importance, elle a souffert de longue date de discriminations et des milliers d'entre eux ont été tués durant la période où les talibans (sunnit) ont été au pouvoir.

Le dernier attentat majeur qui ait visé les Hazaras remontait à décembre 2011, quand 55 personnes avaient été tuées à Kaboul au cours de la fête chiite de el-Aachoura. L'acte avait été revendiqué par une organisation extrémiste sunnite pakistanaise, Lashkar-e-Jhangvi.