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L'Allemand est le premier champion du monde à s'arrêter après un titre mondial depuis le Français Alain Prost en 1993. «Je suis au sommet de la montagne, l'ascension a été très dure, donc je sens que c'est le bon moment», explique-t-il dans un message posté sur internet au moment où il s'exprimait à Vienne, en conférence de presse.

A Suzuka, alors que le titre se profilait, «j'ai commencé à penser à arrêter la course automobile si je devenais champion du monde», poursuit le pilote Mercedes. «Dimanche matin à Abou Dhabi, je savais que ça pouvait être ma dernière course. J'ai pris ma décision lundi soir.»

Son annonce vendredi, en conférence de presse, est intervenue avant le gala de remise des prix de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), devant des journalistes stupéfaits car aucune fuite n'avait eu lieu cette semaine.

«C'est une décision courageuse qui prouve la force de caractère de Nico», a réagi le Team Principal de Mercedes-AMG F1, Toto Wolff, dans un communiqué de l'écurie triple championne du monde. Il a été prévenu lundi soir, peu après Vivian, l'épouse de Nico Rosberg.

«Pendant 25 ans, c'était mon seul et unique rêve, devenir champion du monde. Je l'ai fait, écrit le pilote allemand. Les déceptions des deux précédentes saisons m'ont donné des niveaux de motivation que je n'avais jamais ressentis auparavant. Et cela a eu un impact sur tous ceux que j'aime, bien sûr. Je n'aurai jamais assez de mots pour remercier Vivian.»

Rosberg a disputé 206 Grands Prix de F1 depuis ses débuts à Bahreïn en 2006, dans une Williams. Il en a remporté 23, dont neuf cette saison. Il a aussi signé 30 pole positions (dont huit en 2016) et 20 meilleurs tours en course. Il a rejoint dimanche au palmarès de la F1 son père Keke, sacré en 1982 dans une Williams.

Mercedes va désormais devoir trouver un remplaçant pour Rosberg. Le jeune Pascal Wehrlein, un allemand de 22 ans issu de la filière de la marque à l'étoile, a fait sa première saison de F1 chez Manor. Il est en pole position mais une autre surprise n'est pas à exclure, au bout de la saison la plus longue (21 GP) et la plus éprouvante de l'histoire de la F1, depuis 1950.