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Les services d'immigration de la gendarmerie nationale, ainsi que la Marine nationale et les gardes-cotes bénéficient du soutien de l’Agence de surveillance des frontières et cotes européennes (Frontex).

Crée en 2004, le Frontex facilite la coopération entre les autorités de surveillance des frontières dans les pays de l’UE et les pays associés en leur fournissant une expertise et un soutien technique.

Cette chasse à l'homme, aurait occasionné des dépassements de la part des éléments des services d'immigration de la gendarmerie nationale qui auraient jeté dans le désert des clandestins sans la moindre assistance.

"En Algérie ... On a trop souffert. On a traversé deux frontières, puis on nous a fait entrer au foyer à Timawen (à 50 km d’Alger)", raconte un migrant récupérés dans le désert. "On nous a baladés d’un foyer à l’autre. Je n’ai pas fait de prison en Algérie. Mais j’ai travaillé et personne ne m’a payé. Ils nous ont raflés comme des chiens et cassé nos portables. On nous a tout pris, nos passeports. A Tamanrasset, j’ai été frappé, torturé. On nous a ensuite laissés avec un bidon d’eau. Je vais retourner au pays, en Guinée Conakry, pour travailler. C’est mieux. Je ne vais jamais retourner en Algérie ou devenir clandestin pour partir en Europe".

"Je vais retourner en Côte d’Ivoire, j’ai fait une mauvaise expérience en Algérie", s’indigne un autre migrant. "Je vais retourner chez moi, mais pour y faire quoi, je ne sais pas".

Samedi matin, un immeuble en construction à Alger, investi par un groupe de gendarmes, a vu deux hommes originaires d'Afrique de l'Ouest sauté du sixième étage. Les deux malheureux ont eu les jambes fracturés. Les deux hommes ont été transféré à l'hôpital.

Alger n'a toujours donné aucune explication sur cette vague d'arrestations. Dimanche, un collectif de syndicalistes africains a adressé une lettre au président Abdelaziz Bouteflika demandant la fin des expulsions.