"Nous sommes rassemblés aujourd'hui pour accompagner à sa dernière demeure un grand homme qui a consacré toute son existence à l'Algérie et à son indépendance. Un sage qui a marqué à la fois l'histoire de la guerre de libération et celle de l'Algérie indépendante dont il fut le premier président", a déclaré le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbes, dans son oraison funèbre.

Ahmed Ben Bella
Avant les funérailles, la dépouille mortelle du défunt était déposée au Palais du Peuple, où de nombreux citoyens lui ont rendu un dernier hommage.

Parmi les hauts dignitaires étrangers figurent le Premier ministre mauritanien Moulay Ould Mohamed El Aghdas, qui a qualifié la mort de Ben Bella de "perte pour l'Algérie ainsi que pour le monde arabe et musulman, compte tenu de son rôle historique pour la libération de son pays et de son combat pour l'unité maghrébine et arabe".

Pour sa part, le chef de l'Etat tunisien Mohamed Moncef Marzouki, arrivé vendredi à Alger pour les funérailles, a indiqué que la mort d'Ahmed Ben Bella était "une perte pour le Maghreb et le monde arabe", ajoutant qu'il représente "un symbole du militantisme pour l'Algérie et le tiers-monde".

"Nous ressentons sa disparition comme la perte de l'un de nos dirigeants. Nous ne sommes pas venus seulement pour présenter nos condoléances mais aussi pour partager la douleur du peuple algérien", a noté de son côté le Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane.

Ahmed Ben Bella est décédé mercredi dans son domicile à Alger, à l'âge de 96 ans, suite à une maladie chronique.

Ahmed Ben Bella
Un deuil national de huit jours a été décrété mercredi en Algérie par le président Abdelaziz Bouteflika.

En tant qu'un membre clé de la révolution algérienne, Ahmed Benbella devient président du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) en 1962 avant d'être élu l'année suivante le premier président de la république, et ce jusqu'au 19 juin 1965, date à laquelle il est renversé par un coup d'Etat opéré par son ministre de la Défense, le colonel Houair Boumédiène.