vente-lait-internet.jpg
Le lait maternel est, en effet, l'aliment le plus important qu'on peut lui donner.

Moins de 10% des algériennes allaitent leurs bébés, se désolent nos médecins et spécialistes. C'est ce que nous avons appris auprès du représentant de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Saha), le Pr Benkhedda.

L'allaitement maternel, selon lui, est abandonné alors qu'en Suède, par exemple, il est presque à 100%. «La femme algérienne n'allaite plus et ne respecte même pas les directives divines de notre religion qui exigent l'allaitement du bébé durant 2 ans», a-t-il indiqué.

«Malheureusement, beaucoup de jeunes mamans sont de plus en plus réticentes à l'allaitement maternel pour des considérations de contraintes, d'esthétique et de travail. A l'extérieur, elles ne peuvent assurer l'allaitement à heures fixes dans la journée et quand elles rentrent le soir, fatiguées, elles privilégient le biberon. En outre, les bébés sont généralement laissés à des nourrices», dit, pour sa part , le Dr Sari El-Bahdja, pédiatre à Alger. «Et pourtant l'effet psychologique entre le sein de la maman et le bébé est très important. On essaye de sensibiliser les femmes au maximum sur l'importance de leur lait qui peut leur éviter des problèmes de santé dont la tension artérielle», a-t-elle repris.

Au sujet de l'hypertension artérielle, le Pr Benkhedda a rappelé que les hypertendus représentent 35% de la population globale en Algérie touchant hommes, femmes et même les enfants. «C'est une maladie qui touche des centaines de millions de personnes dans le monde. Elle a une relation continue avec le risque cardiovasculaire», a-t-il repris, appelant à la prévention, à une bonne hygiène de vie, à une activité physique et sportive et à la nécessité de la protection du consommateur. «Il faudrait diminuer l'incidence des maladies cardiovasculaires et les maladies du comportement dues au modèle occidental où on bouge moins et on mange beaucoup», a-t-il expliqué.

Il a mis en garde contre les complications de l'hypertension artérielle (MTA) qui n'apparaissent que plusieurs années après. Il faut agir dès l'enfance et le jeune âge, alors que seulement 8,7% des hypertendus en Algérie respectent les règles hygiéno-diététiques selon les médecins.