donald_trump.jpg
Pour rappel, au lendemain de la fusillade de San Bernardino perpétrée le 2 décembre 2015 par un couple musulman radicalisé, le magnat de l’immobilier a demandé lundi 7 décembre, Donald Trump a demandé dans un communiqué, «l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis», jusqu’à nouvel ordre.

Le candidat républicain n’en est pas à son coup d’essai. Après les attentats du 13 novembre 2015 en France, il avait déjà créé la polémique en évoquant la fermeture de mosquées et le fichage des musulmans. Il avait aussi assuré contre toute évidence se souvenir de musulmans célébrant les attentats du 11Septembre 2001 dans l’Etat voisin du New Jersey.

En septembre 2015, il s’était montré auparavant ambigu en ne corrigeant pas l’un de ses supporteurs du New Hampshire, au cours d’une réunion électorale, lorsque ce dernier avait indiqué que les Etats-Unis avaient «un problème avec les musulmans» et que M. Obama, qui est protestant, était de confession musulmane. «Comment se débarrasser d’eux», avait ajouté le supporteur, évoquant la multiplication de «camps d’entraînement».

L’enquête annuelle du Public Religion Research Institute sur les valeurs américaines, présentée en novembre 2015 à la Brookings, à Washington, a mis en évidence la dégradation de l’image de l’islam dans l’opinion publique. Alors que les Américains étaient très partagés en 2011 sur la compatibilité de l'Islam avec «les valeurs et le mode de vie» américains, une majorité absolue (56 %) estime désormais qu’elle ne l’est pas. Dans l’éventail des affinités confessionnelles, les Blancs protestants les plus religieux sont les plus nombreux (73 %) à juger l’islam incompatible avec les valeurs américaines. D’un point de vue social, les ouvriers blancs sont également les plus nombreux (67 %) à exprimer le même sentiment. Sans surprise, la candidature de Trump trouve un écho favorable dans ces deux électorats.